Après
notre journée marathon de la veille, nous sommes obligés de nous
lever aux aurores pour prendre dans les temps le Betico, le bateau
qui fait la liaison régulière entre le port de Nouméa et l'île de
Pins. Gentiment, Béatrice nous dépose en voiture à l'heure dite.
Nous prenons place sur le pont qui commence déjà à se couvrir
d'une grande luminosité. Rapidement, nous observons un groupe de
personnes avec une marque distinctive sur le plastron. Ils ont aussi
tous un immense sourire collé aux lèvres. Ils semblent baigner dans
une quiétude paranormale. Aymeric mène sa petite enquête. Il
s'agit de Témoins de Jéhovah qui se réunissent pour un congrès de
quelques jours à l'île des Pins dans la joie et la félicité. Une
indication d’un paradis terrestre ?
Descente
de bateau
Nous
longeons toute la côte sud calédonienne, magnifique et
impressionnante au passage de l'usine du sud. En milieu de matinée,
nous voyons au loin de longs pins immenses qui semblent sortir du
lagon et un énorme bateau de croisière. Peuplé d'australiens
essentiellement, il va déverser son flot de toutou-ristes pour la
journée. Nous n'arrêterons pas de les croiser sur la plage Nous
parvenons enfin sur la terre ferme. Notre débarquement s'effectue à
pieds avec nos lourds sacs sur le dos entre les échoppes trop chers
qui alpaguent les étrangers de passage. Nous prenons la direction
d'un camping sous les arbres et situé à deux pas de la baie de
Kanuméra. Nous nous baignons tranquillement en profitant de la
limpidité de l'eau et de la douceur des paysages. Nous visitons le
vestige du bagne qui a accueilli tant de communards dont la vierge
rouge. Après que avoir fait un brin de promenade avec une îlienne
enthousiasmante, le coucher du soleil est hypnotique sur la baie des
rouleaux.
Aymeric
peste contre l'ordinateur portable qui vient de nous lâcher. Cela
explique aussi que notre blog restera inactualisé pendant longtemps.
Nous devons donc nous rendre au village pour envoyer un mail. Cela
nous prendra près de cinq heures en tout après avoir consulté
l'office du tourisme, l'épicerie locale, l'église dominant la mer,
l'agence de voyage et des particuliers. Rien à faire, pas
d'internet. Même la mairie nous renvoie dans nos pénates, l'agent à
l'accueil nous racontant que les moyens matériels du maire ( ??!)
ne peuvent être mis à la disposition du citoyen. Drôle de
conception de la fraternité dans notre République chérie.
Finalement, après un aller-retour en stop, nous finissons par
envoyer gratuitement un mail depuis un des hôtels le plus cher de
l'île. Nous effectuons aussi, sous un soleil de plomb, l’ascension
du sommet local à travers un chemin non ombragé. La vue au sommet
est dantesque. Nous dégustons.
Yooupi
Upi
Malgré
nos réticences, nous acceptons de partir en sortie pour la baie
d'Upi sur une pirogue collective. Le vent est suffisamment puissant
pour avancer sans moteur. Un vrai luxe. Nous évoluons entre des
massifs rocheux posés au milieu de l'eau. Ambiance baie d'Halong. Le
pilote n'est pas très causant mais assure une navigation de qualité.
Nous retrouvons sur l’embarcation des grenoblois installés depuis
peu en Calédonie, elle médecin, lui ingénieur minier. Au camping,
ils avaient la veille pris Sabine pour Juliette, sa sœur ! Sur
l’esquif, nous avons pris toutes nos affaires pour aller dormir
dans un campement du bout du monde. Arrivés sur la terre ferme, nous
marchons quelques temps avant d’arriver sur une piscine naturelle
de toute beauté. Avec magie, elle se gonfle en fonction du niveau de
la marée. Malheureusement, les touristes australiens créent une
surpopulation très rapidement. Nous allons rester tellement
longtemps dans cet endroit que nous finirons quasiment seules. Toute
la populace partie, nous reprenons nos sacs et filons vers le
camping. Aymeric souhaitait traverser la rivière à même l’eau en
évitant le pont. Bonne idée sauf que Sabine se retrouve avec une
coupure de corail sur le pied. Nous atteignons enfin notre lieu de
campement.
Face
à la mer, isolé, il est une invitation au voyage. Nous passons une
soirée calme, notre tente posée entre deux cocotiers. Nostalgiques,
nous allons devoir partir le lendemain. Sur le bateau du retour, nous
croisons deux lyonnaises en voyage. Nous espérons bientôt les
revoir. A Nouméa, Yves nous gatte une dernière fois d’une de ses
spécialités culinaires, fruit de sa tradition familiale. Un vrai
régale. Le lendemain, il nous accompagnera jusqu’à l’aéroport.
Le top. Encore un grand merci à eux, et à tous les calédoniens
croisés qui nous ont tous donné envie de revoir ce paradis bleu,
même si l’on n’a malheureusement pas eu le temps, et nous le
regrettons, de recroiser Raphaëlle et Jean-Charles. Ce qui est sur,
c’est que l’on reviendra bien un jour, pour une installation qui
sait, ou ne serait-ce que pour les Vanuatu.
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