vendredi 25 juillet 2014

L'île des Pins, le paradis le plus proche du paradis

Après notre journée marathon de la veille, nous sommes obligés de nous lever aux aurores pour prendre dans les temps le Betico, le bateau qui fait la liaison régulière entre le port de Nouméa et l'île de Pins. Gentiment, Béatrice nous dépose en voiture à l'heure dite. Nous prenons place sur le pont qui commence déjà à se couvrir d'une grande luminosité. Rapidement, nous observons un groupe de personnes avec une marque distinctive sur le plastron. Ils ont aussi tous un immense sourire collé aux lèvres. Ils semblent baigner dans une quiétude paranormale. Aymeric mène sa petite enquête. Il s'agit de Témoins de Jéhovah qui se réunissent pour un congrès de quelques jours à l'île des Pins dans la joie et la félicité. Une indication d’un paradis terrestre ?

Descente de bateau

Nous longeons toute la côte sud calédonienne, magnifique et impressionnante au passage de l'usine du sud. En milieu de matinée, nous voyons au loin de longs pins immenses qui semblent sortir du lagon et un énorme bateau de croisière. Peuplé d'australiens essentiellement, il va déverser son flot de toutou-ristes pour la journée. Nous n'arrêterons pas de les croiser sur la plage Nous parvenons enfin sur la terre ferme. Notre débarquement s'effectue à pieds avec nos lourds sacs sur le dos entre les échoppes trop chers qui alpaguent les étrangers de passage. Nous prenons la direction d'un camping sous les arbres et situé à deux pas de la baie de Kanuméra. Nous nous baignons tranquillement en profitant de la limpidité de l'eau et de la douceur des paysages. Nous visitons le vestige du bagne qui a accueilli tant de communards dont la vierge rouge. Après que avoir fait un brin de promenade avec une îlienne enthousiasmante, le coucher du soleil est hypnotique sur la baie des rouleaux.

Aymeric peste contre l'ordinateur portable qui vient de nous lâcher. Cela explique aussi que notre blog restera inactualisé pendant longtemps. Nous devons donc nous rendre au village pour envoyer un mail. Cela nous prendra près de cinq heures en tout après avoir consulté l'office du tourisme, l'épicerie locale, l'église dominant la mer, l'agence de voyage et des particuliers. Rien à faire, pas d'internet. Même la mairie nous renvoie dans nos pénates, l'agent à l'accueil nous racontant que les moyens matériels du maire ( ??!) ne peuvent être mis à la disposition du citoyen. Drôle de conception de la fraternité dans notre République chérie. Finalement, après un aller-retour en stop, nous finissons par envoyer gratuitement un mail depuis un des hôtels le plus cher de l'île. Nous effectuons aussi, sous un soleil de plomb, l’ascension du sommet local à travers un chemin non ombragé. La vue au sommet est dantesque. Nous dégustons.

Yooupi Upi

Malgré nos réticences, nous acceptons de partir en sortie pour la baie d'Upi sur une pirogue collective. Le vent est suffisamment puissant pour avancer sans moteur. Un vrai luxe. Nous évoluons entre des massifs rocheux posés au milieu de l'eau. Ambiance baie d'Halong. Le pilote n'est pas très causant mais assure une navigation de qualité. Nous retrouvons sur l’embarcation des grenoblois installés depuis peu en Calédonie, elle médecin, lui ingénieur minier. Au camping, ils avaient la veille pris Sabine pour Juliette, sa sœur ! Sur l’esquif, nous avons pris toutes nos affaires pour aller dormir dans un campement du bout du monde. Arrivés sur la terre ferme, nous marchons quelques temps avant d’arriver sur une piscine naturelle de toute beauté. Avec magie, elle se gonfle en fonction du niveau de la marée. Malheureusement, les touristes australiens créent une surpopulation très rapidement. Nous allons rester tellement longtemps dans cet endroit que nous finirons quasiment seules. Toute la populace partie, nous reprenons nos sacs et filons vers le camping. Aymeric souhaitait traverser la rivière à même l’eau en évitant le pont. Bonne idée sauf que Sabine se retrouve avec une coupure de corail sur le pied. Nous atteignons enfin notre lieu de campement.
Face à la mer, isolé, il est une invitation au voyage. Nous passons une soirée calme, notre tente posée entre deux cocotiers. Nostalgiques, nous allons devoir partir le lendemain. Sur le bateau du retour, nous croisons deux lyonnaises en voyage. Nous espérons bientôt les revoir. A Nouméa, Yves nous gatte une dernière fois d’une de ses spécialités culinaires, fruit de sa tradition familiale. Un vrai régale. Le lendemain, il nous accompagnera jusqu’à l’aéroport. Le top. Encore un grand merci à eux, et à tous les calédoniens croisés qui nous ont tous donné envie de revoir ce paradis bleu, même si l’on n’a malheureusement pas eu le temps, et nous le regrettons, de recroiser Raphaëlle et Jean-Charles. Ce qui est sur, c’est que l’on reviendra bien un jour, pour une installation qui sait, ou ne serait-ce que pour les Vanuatu.

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