Après
notre excellent séjour à Hawaï, et un très éprouvant voyage de
nuit en avion, nous atterrissons à Los Angeles. Ils nous restent
encore à traverser la moitié de la ville pour atterrir à la gare
en cette heure matinale. En effet, Aymeric s’est planté dans la
réservation. Il a booké un vol pour Los Angeles depuis Hawaï alors
que San Francisco est encore à plus de cinq cents kilomètres. Le
trajet en train puis en bus est long mais magnifique tout le long de
la côte. Un arrêt à Santa Barbara nous permet de goûter à la
chaleur du soleil zénithale. Nous posons le pied à San Francisco
dans la quiétude du soir.
Relique d'un San Francisco fantasmé
L’arrivée
sur le sol de San Francisco a le goût d’un retour qui approche à
grands pas. A Goa, San Francisco paraissait si loin. Maintenant, nous
y sommes. Nous squattons pour la semaine une auberge de jeunesse
assez cool en plein centre ville et comptons bien profiter de tous
les charmes de la baie. Nous sommes d’autant plus aguerris qu’Anso
et Cyril nous ont refilé tous leurs bons plans. Enjoy.
Pouvoir au peuple
Malgré
la maison bleu, on n’a pas jeté la clef
Nous
séjournons au cœur de San Francisco à deux pas de la Transamerica
Pyramid et du quartier chinois. Notre semaine nous a permis de partir
à la découverte des grands classiques de cette ville californienne.
Le pont de la porte d'or
Le
port est devenu trop touristique mais la vue sur la baie conserve un
certain charme. La prison d’Alcatraz est posée sur son île au
milieu des flots tandis que les éléphants de mer lézardent au
soleil sur le fisherman’s wharf. Sur les traces de Jack London,
nous parcourons les vieilles embarcations de mer. L’embarcadero est
un lieu propice pour s’énergiser d’excellentes nourritures
terrestres. Nous aurons l’occasion notamment de nous délecter d’un
hamburger de folie au milieu des producteurs locaux et des enseignes
design. San Francisco est toujours à la pointe des tendances dans le
monde.
Dans la brume
C’est ici qu'a émergé le développement du bio et de la
bonne bouffe à la mode us. Nous observons une magnifique statue de
Ghandi. La boucle est bouclée avec notre première destination
indienne, il y a plus de dix mois maintenant. Nous montons au sommet
d’une colline pour admirer une vue à 360 degrés qui démontre
bien l’incroyable effervescence de cette ville moderne toujours
active, avec des ponts qui enjambent de part en part la baie.
Nous
enchaînons les quartiers : Haight Ashbury à la mémoire
d’Hendrix et de Joplin, Union Square et ses habitués en
attaché-case, Castro et le souvenir d’Harvey Milk, le quartier
hispanophone de Mission, Financial district et sa trépidante
animation laborieuse, Lombard street et sa rue montante vue mille
fois, les maisons colorées à plusieurs étages, le Chinatown avec
ses échoppes tout en mandarin, le quartier italien, l’ancien
quartier de la Beat génération, et tant d’autres encore. Nous
éviterons de passer à Tenderloin, le souvenir d’Anso et Cyril
restant encore tout frais dans notre mémoire.
Nous
profitons aussi de la température clémente pour se balader dans les
parcs, notamment le Golden gate park et le Présidio. Au recoin des
rues, nous prenons de chiner quelques objets dans des échoppes. Nous
essayons aussi de refaire note garde-robe avant d’affronter la dure
réalité de la vie lyonnaise. Nous profitons aussi de la diversité
de la nourriture locale aussi bien italienne, qu’asiatique,
qu’américaine bas de gamme ou de qualité, ou encore végétarienne.
Globalement, elle est tout à fait correcte, surtout pour la bouffe
type fast-food. Au restaurant en revanche, les prix sont élevés
avec les tips. Nous passerons un temps charmant dans un resto
végétarien tout en douceur et en modernité. Ils sont vraiment bons
ces habitants de la baie à la fois cools et très actifs, un
smoothie à la main et un imac dans l’autre.
Dites-le avec des fleurs
D’une
rive à l’autre
Durant
notre séjour, deux escapades étaient au programme. La première
consistait à louer des vélos pour rejoindre le quartier de
Sausalito de l’autre côté du monumental Golden Gate bridge. Nous
avons déambulé à travers une multitude de rues puis le long de la
baie avant d’arriver à l’entrée du pont qui surplombe
l’embouchure. Les panoramas ont juste été exceptionnels. Quel
plaisir d’embrasser d’un seul coup d’œil de telles visions
dont le sky-line de San Francisco.
Il est là !
Sabine a un peu souffert sur son
deux roues mais elle a réussi à aller jusqu’au bout. Nous sommes
ensuite arrivés dans un Sausalito plutôt touristique. Nous nous
serions bien vus vivre dans un de ces bateaux amarrés sur le port.
Quel luxe de vie ! Sur le chemin du retour nous avons pris le temps
de dire au revoir à cet océan pacifique qui nous a gâté de ses
bienfaits pendant quasiment cinq mois. Un dernier coucher de soleil
nous rappelle sa capacité d’évocation incomparable. Nous
paressons ensuite dans le couchant une dernière fois. Merci à lui.
Last Pacific Sunset
Nous
souhaitions aussi passé une journée sur le campus de l’université
de Berkeley en souvenir de son histoire et de son prestige. Après
avoir été le fer de lance du Free speech mouvement dès 1964, puis
du mouvement pour les droits civiques et d’une certaine manière du
mouvement hippie, Berkeley semble s’être bien assagi. Nous faisons
un tour sur les lieux symboliques de l’endroit et notamment le
campanile et un people’s park bien moribond Nous croisons beaucoup
d’étudiants tout ce qu’il y a de plus normaux. Il semble régner
ici la réalité du melting pot américain dans toute sa
quintessence. On sent bien que la matière grise est en pleine
ébullition. Berkeley est deuxième université mondiale au
classement de Shanghai. Au final, une visite instructive.
Même à San Francisco
La
visite de San Francisco nous a rappelé la puissance de l’american
dream (malgré ses milliers de homeless) mais aussi le dynamisme de
ces habitants, et surtout de leurs capacités surnaturelles à créer
de nouvelles tendances qui se diffuseront sur la totalité de la
surface du globe. Sans préjugés, combatifs sur ses valeurs, la
ville d e San Francisco est un des phares du monde et il est lové
sur les bords du pacifique. Ce n’est pas un hasard.
Créativité anglo-saxonne
Notre seul
regret est de ne pas avoir eu le temps de voir l’autre face de San
Francisco, à savoir la Silicon Valley, l’université de Stanford,
et le quartier de Palo Alto, royaume de Steev Jobs, HP et autres
Xerox. Pour la prochaine fois.
Hommage à Renzo Piano
Nous
retournons à Los Angeles dans un bus de nuit. Aux aurores, nous
arrivons à la gare routière située down town. Nous regardons la
télévision postée dans le couloir. Il semble avoir comme un
événement, type fusillade, à l’aéroport de LA. Des centaines de
personnes sont couchées comme pour se protéger. Un pauvre hère
avait eu le malheur de donner l’impression de sortir un pistolet de
sa poche … alors qu’il n’avait absolument aucune arme sur lui.
Prise de panique, la foule s’est enfuie dans un sauve qui peut
hystérique. La raison de cet événement est claire : la
psychose est encore forte, il y a un mois à peine, le 1er
novembre 2013, un massive killing a eu lieu en plein milieu des
salles d’attente. C’est aussi cela l’Amérique.
San Francisco, un point de non retour
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