vendredi 25 juillet 2014

If you go to San Francisco

Après notre excellent séjour à Hawaï, et un très éprouvant voyage de nuit en avion, nous atterrissons à Los Angeles. Ils nous restent encore à traverser la moitié de la ville pour atterrir à la gare en cette heure matinale. En effet, Aymeric s’est planté dans la réservation. Il a booké un vol pour Los Angeles depuis Hawaï alors que San Francisco est encore à plus de cinq cents kilomètres. Le trajet en train puis en bus est long mais magnifique tout le long de la côte. Un arrêt à Santa Barbara nous permet de goûter à la chaleur du soleil zénithale. Nous posons le pied à San Francisco dans la quiétude du soir.

 Relique d'un San Francisco fantasmé

L’arrivée sur le sol de San Francisco a le goût d’un retour qui approche à grands pas. A Goa, San Francisco paraissait si loin. Maintenant, nous y sommes. Nous squattons pour la semaine une auberge de jeunesse assez cool en plein centre ville et comptons bien profiter de tous les charmes de la baie. Nous sommes d’autant plus aguerris qu’Anso et Cyril nous ont refilé tous leurs bons plans. Enjoy.

 Pouvoir au peuple

Malgré la maison bleu, on n’a pas jeté la clef

Nous séjournons au cœur de San Francisco à deux pas de la Transamerica Pyramid et du quartier chinois. Notre semaine nous a permis de partir à la découverte des grands classiques de cette ville californienne.

Le pont de la porte d'or

Le port est devenu trop touristique mais la vue sur la baie conserve un certain charme. La prison d’Alcatraz est posée sur son île au milieu des flots tandis que les éléphants de mer lézardent au soleil sur le fisherman’s wharf. Sur les traces de Jack London, nous parcourons les vieilles embarcations de mer. L’embarcadero est un lieu propice pour s’énergiser d’excellentes nourritures terrestres. Nous aurons l’occasion notamment de nous délecter d’un hamburger de folie au milieu des producteurs locaux et des enseignes design. San Francisco est toujours à la pointe des tendances dans le monde.



 Dans la brume

 C’est ici qu'a émergé le développement du bio et de la bonne bouffe à la mode us. Nous observons une magnifique statue de Ghandi. La boucle est bouclée avec notre première destination indienne, il y a plus de dix mois maintenant. Nous montons au sommet d’une colline pour admirer une vue à 360 degrés qui démontre bien l’incroyable effervescence de cette ville moderne toujours active, avec des ponts qui enjambent de part en part la baie.



Nous enchaînons les quartiers : Haight Ashbury à la mémoire d’Hendrix et de Joplin, Union Square et ses habitués en attaché-case, Castro et le souvenir d’Harvey Milk, le quartier hispanophone de Mission, Financial district et sa trépidante animation laborieuse, Lombard street et sa rue montante vue mille fois, les maisons colorées à plusieurs étages, le Chinatown avec ses échoppes tout en mandarin, le quartier italien, l’ancien quartier de la Beat génération, et tant d’autres encore. Nous éviterons de passer à Tenderloin, le souvenir d’Anso et Cyril restant encore tout frais dans notre mémoire.



Nous profitons aussi de la température clémente pour se balader dans les parcs, notamment le Golden gate park et le Présidio. Au recoin des rues, nous prenons de chiner quelques objets dans des échoppes. Nous essayons aussi de refaire note garde-robe avant d’affronter la dure réalité de la vie lyonnaise. Nous profitons aussi de la diversité de la nourriture locale aussi bien italienne, qu’asiatique, qu’américaine bas de gamme ou de qualité, ou encore végétarienne. Globalement, elle est tout à fait correcte, surtout pour la bouffe type fast-food. Au restaurant en revanche, les prix sont élevés avec les tips. Nous passerons un temps charmant dans un resto végétarien tout en douceur et en modernité. Ils sont vraiment bons ces habitants de la baie à la fois cools et très actifs, un smoothie à la main et un imac dans l’autre.

 Dites-le avec des fleurs

D’une rive à l’autre

Durant notre séjour, deux escapades étaient au programme. La première consistait à louer des vélos pour rejoindre le quartier de Sausalito de l’autre côté du monumental Golden Gate bridge. Nous avons déambulé à travers une multitude de rues puis le long de la baie avant d’arriver à l’entrée du pont qui surplombe l’embouchure. Les panoramas ont juste été exceptionnels. Quel plaisir d’embrasser d’un seul coup d’œil de telles visions dont le sky-line de San Francisco. 

 Il est là !

Sabine a un peu souffert sur son deux roues mais elle a réussi à aller jusqu’au bout. Nous sommes ensuite arrivés dans un Sausalito plutôt touristique. Nous nous serions bien vus vivre dans un de ces bateaux amarrés sur le port. Quel luxe de vie ! Sur le chemin du retour nous avons pris le temps de dire au revoir à cet océan pacifique qui nous a gâté de ses bienfaits pendant quasiment cinq mois. Un dernier coucher de soleil nous rappelle sa capacité d’évocation incomparable. Nous paressons ensuite dans le couchant une dernière fois. Merci à lui.
 

 Last Pacific Sunset

Nous souhaitions aussi passé une journée sur le campus de l’université de Berkeley en souvenir de son histoire et de son prestige. Après avoir été le fer de lance du Free speech mouvement dès 1964, puis du mouvement pour les droits civiques et d’une certaine manière du mouvement hippie, Berkeley semble s’être bien assagi. Nous faisons un tour sur les lieux symboliques de l’endroit et notamment le campanile et un people’s park bien moribond Nous croisons beaucoup d’étudiants tout ce qu’il y a de plus normaux. Il semble régner ici la réalité du melting pot américain dans toute sa quintessence. On sent bien que la matière grise est en pleine ébullition. Berkeley est deuxième université mondiale au classement de Shanghai. Au final, une visite instructive.

 Même à San Francisco

La visite de San Francisco nous a rappelé la puissance de l’american dream (malgré ses milliers de homeless) mais aussi le dynamisme de ces habitants, et surtout de leurs capacités surnaturelles à créer de nouvelles tendances qui se diffuseront sur la totalité de la surface du globe. Sans préjugés, combatifs sur ses valeurs, la ville d e San Francisco est un des phares du monde et il est lové sur les bords du pacifique. Ce n’est pas un hasard. 



 Créativité anglo-saxonne

Notre seul regret est de ne pas avoir eu le temps de voir l’autre face de San Francisco, à savoir la Silicon Valley, l’université de Stanford, et le quartier de Palo Alto, royaume de Steev Jobs, HP et autres Xerox. Pour la prochaine fois.

Hommage à Renzo Piano


Nous retournons à Los Angeles dans un bus de nuit. Aux aurores, nous arrivons à la gare routière située down town. Nous regardons la télévision postée dans le couloir. Il semble avoir comme un événement, type fusillade, à l’aéroport de LA. Des centaines de personnes sont couchées comme pour se protéger. Un pauvre hère avait eu le malheur de donner l’impression de sortir un pistolet de sa poche … alors qu’il n’avait absolument aucune arme sur lui. Prise de panique, la foule s’est enfuie dans un sauve qui peut hystérique. La raison de cet événement est claire : la psychose est encore forte, il y a un mois à peine, le 1er novembre 2013, un massive killing a eu lieu en plein milieu des salles d’attente. C’est aussi cela l’Amérique.

 
San Francisco, un point de non retour

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