Du
café du bout du monde …
Alors
que nous buvions tranquillement une bière au bien nommée café du
bout du monde, Paulo, un ami de Jean-Charles, nous lance un : « si
vous le voulez, vous pouvez venir avec nous demain pour une rando.
Vous êtes motivés ? ».
Le sang de Sabine, la trekkeuse insatiable, ne fit qu'un tour. « Bien
sûr ».
Le seul problème est qu'il est pas loin de minuit. Nous n'avons
qu'une barquette de frites dans le ventre, quelques bières et aucune
vivre pour tenir deux jours. De plus, l'heure de rendez-vous est fixé
le lendemain matin à cinq heures. A l'impossible, nul n'est tenu.
La cousine de Sabine nous prête sa voiture (merci) et nous voilà partis, à la fraîche, pour ce Mont Humboldt. Une halte dans une station-service, nous permet de nous fournir en « boîtes » peu appétissantes, en eau et en pains. Nous sommes équipés a minima. Nous retrouvons les autres randonneurs dans une villa qu'ils partagent en collocation : Paulo, le scaphandrier breton, Mich, le technicien lyonnais, Laura, la véto globe-trotteuser, Lisa, l'orthophoniste délocalisée, et Vincent, le spécialiste de la roussette, la chauve-souris locale. Une sacrée équipe de z'oreilles.
C'est écrit
La cousine de Sabine nous prête sa voiture (merci) et nous voilà partis, à la fraîche, pour ce Mont Humboldt. Une halte dans une station-service, nous permet de nous fournir en « boîtes » peu appétissantes, en eau et en pains. Nous sommes équipés a minima. Nous retrouvons les autres randonneurs dans une villa qu'ils partagent en collocation : Paulo, le scaphandrier breton, Mich, le technicien lyonnais, Laura, la véto globe-trotteuser, Lisa, l'orthophoniste délocalisée, et Vincent, le spécialiste de la roussette, la chauve-souris locale. Une sacrée équipe de z'oreilles.
Nous
rejoignons notre guide du jour qui nous permettra de rejoindre le
début de la randonnée. En route, dans un virage, nous échappons de
peu à un accident. Une voiture devant nous a fini
dans un arbre pour éviter le véhicule arrivant en
face qui avait mal calculé son virage, obstruant ainsi la voie que la
voiture d'en face devait occuper. Vous suivez ? Fébrile, on gare la
voiture à l'abri. Puis, nous sautons dans une fourgonnette et
partons en direction de l'intérieur des terres. Le chemin est privé
et nous devons relever une barrière. Nous avançons sur une piste
qui mène à une mine de nickel. Le chemin que nous allons emprunter
est le fruit du travail laborieux d'un homme qui a décidé de
consacrer une grande partie de son temps à l'entretien du chemin.
Chapeau bas monsieur … vu le terrain.
Easy Sab
Nous
partons sous le soleil et observons la mine de loin. Des immenses
camions stationnent sur une terre orange. La montagne a été comme
découpée. De gros morceaux manquent. Ils sont déjà partis vers
l'Australie, le Japon ou la Corée pour être exploités On est chez
un « petit minier » qui a reçu une concession de l'État
français et l'exploite. Le minerai n'est pas systématiquement
traité sur place. Le paysage est verdoyant, la terre toujours
pastel. Le lagon au loin nous nargue. Malgré la chaleur et la
proximité de l'océan, aucune baignade n'est prévue ce jour.
Aymeric souffre de sa mauvaise alimentation.
Le soleil est lourd dès neuf heures du matin. Sur le chemin, ni ombre, ni aucune source d'eau. La rude montée est interminable. Après trois bonnes heures, nous pénétrons dans un maquis d'une densité jamais vue. Il nous aura fallu plus d'une heure et demie supplémentaire pour marcher moins de deux kilomètres, entre des racines et des branches envahissantes.
Notre déjeuner est rapidement pris entre deux rochers. Nous retrouvons enfin l'air libre et un petit plateau qui mène, en une petite heure, directement au refuge. Enfin … du repos.
Aymeric retrouve le sourire ... le temps de la photo
Le soleil est lourd dès neuf heures du matin. Sur le chemin, ni ombre, ni aucune source d'eau. La rude montée est interminable. Après trois bonnes heures, nous pénétrons dans un maquis d'une densité jamais vue. Il nous aura fallu plus d'une heure et demie supplémentaire pour marcher moins de deux kilomètres, entre des racines et des branches envahissantes.
Into the wild
Notre déjeuner est rapidement pris entre deux rochers. Nous retrouvons enfin l'air libre et un petit plateau qui mène, en une petite heure, directement au refuge. Enfin … du repos.
Au refuge
… au
bout du monde
Une
soirée animée autour du feu nous attend. Nous prenons nos marques
dans ce refuge au confort modeste. La joyeuse équipe nous régale de
leurs tranches de vie calédoniennes et de leurs petits plats faits
maison absolument délicieux. Paulo nous raconte « sa maison du
bonheur » durant ses études, une sorte de collocation
étudiante plutôt aurovillienne.
Nous finirons par dormir du repos du juste.
Une dernière marche nocturne avec un départ à cinq heures du matin
nous autorise un lever du soleil au sommet. Avec une lampe pour deux,
nous progressons lentement dans une végétation bien nourrie. Après
l'escalade de nombreuses dalles de pierre et de rocailles
tranchantes, nous atteignons enfin le sommet de ce mont Humboldt
(1618 mètres – deuxième sommet calédonien après le Mont Panié
avec ses 1629 mètres) à l'ascension interminable.
Mer de nuages au lever du soleil
Lagon à l'horizon
Le
soleil commence à briller. Le vent chasse des mers de nuages et en
ramène d'autres. Le lagon se découvre à l'est comme à l'ouest.
Une symphonie de bleus et de verts colore un paysage mer et montagne.
Le relief calédonien est très enchevêtré et difficile d'accès.
La descente, après ce réveil précoce, fut longue et pénible.
Largués par les autres du fait de notre rythme un peu lent, nous
avançons avec la volonté du randonneur qui ne lâche rien.
Le panorama fut une source constante de plaisir, comme la rivière qui à notre arrivée nous offrira une fraîcheur salvatrice dans un canyon ombragé. Encore un grand merci à la fine équipe qui nous a permis de vivre tout cela. Une conclusion. Le Mont Humboldt, cela se mérite ! On comprend aussi pourquoi seulement cinq routes traversent la chaîne centrale calédonienne, un vrai mur de Berlin minéral.
Prendre son pied ... à la pause
Le panorama fut une source constante de plaisir, comme la rivière qui à notre arrivée nous offrira une fraîcheur salvatrice dans un canyon ombragé. Encore un grand merci à la fine équipe qui nous a permis de vivre tout cela. Une conclusion. Le Mont Humboldt, cela se mérite ! On comprend aussi pourquoi seulement cinq routes traversent la chaîne centrale calédonienne, un vrai mur de Berlin minéral.
Une magnifique randonnée
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