Dans
la passe sud de Fakarava
Nous
n'avons qu'à peine le temps de digérer notre excellent séjour à
Rangiroa que nous devons déjà partir pour Fakarava, un autre atoll
des Tuamotu. L'avion d'Air Tahiti égrène les atolls avant d'arriver
à destination. Durant le trajet, nous sommes littéralement scotchés
au hublot pour profiter d'un spectacle de toute beauté. Reconnu
réserve de la biosphère par l'UNESCO, Fakarava est, comme Rangiroa,
un des plus beaux spots de plongée au monde.
Atoll vu du ciel
Notre
pension est un repaire de plongeurs confirmés. Il est plaisant de
baigner, sur la terre ferme, dans cette ambiance sous-marine car ces
passionnés partagent facilement leurs expériences. L'un d'entre
eux, Vincent, particulièrement prolixe, nous confie que durant son
séjour polynésien, il a prévu plus de soixante plongées !
Lourdement équipé, il réalise des films et prend des milliers de
photos de la faune ultra foisonnante du secteur. Un autre, Thomas,
nous raconte son stage d'un an dans une ferme perlière dans le cadre
de ses études sur l'atoll d'Ahé, cher à Bernard Moitessier. Coralie, quant à elle, nous
« énerve » doublement : non seulement, elle n'est
qu'à la moitié de son tour du monde (alors que la fin du nôtre
commence), mais surtout elle habite à la Réunion. Rrrrrh!
Devant l'aéroport
Face
au mur de requins
Nous
succombons à la tentation d'un tour dans la passe sud.
Départ en excursion
Après la
traversée du magnifique lagon, nous nous retrouvons sur un motu
paradisiaque (il s'agit d'un pléonasme !).
Motu
Le bateau arrimé, nous
plongeons dans une anse minuscule. Un gigantesque napoléon y prend
ses quartiers avec quelques dizaines de requin. Rapidement suivi par
d'autres compatriotes, ce poisson massif est entouré d'une vie
grouillante.
Napoléon
Nous nous enfonçons un peu plus dans la passe. Le snorkeling est totalement phénoménal. Des milliers de poissons de
toute sorte se baladent tranquillement face à un mur de corail
coloré qui plonge dans les profondeur abyssale de l'océan. Des requins sillonnent ce territoire en maître de lieux. La
visibilité est prodigieuse. A vingt-cinq mètres de profondeur, des
bancs de requins font du sur-place.
La passe sud
Le courant entrant nous déporte
sans le moindre effort. Il faut rester vigilant. Si nous nous éloignons
trop, le courant risque de nous happer et de nous envoyer, bien
malgré nous, au cœur du lagon après un voyage de quelques
kilomètres.
Le tombant
Un dernier passage par des motus de sable rose nous
rappelle que la Nature rejoint l'Art en certaines circonstances.
Le bateau accoste
Rassasiés, nous retrouvons le soir même le plancher des vaches pour
un debriefing collectif. Au moment de payer l'excursion, la propriétaire nous
demande si nous sommes résidents et, pris de compassion pour ces deux jeunes (plus si jeunes), nous accorde une réduction bienvenue.
Port d'attache
Sabine regrette de ne pas avoir pu assister à
l'office le matin même. Dommage, nous avions jeté notre dévolu sur
la paroisse mormone. La prochaine fois, nous choisirons peut-être
avec les témoins de Jéhovah ! Qui sait ?
Cimetière mormon
A
bicyclette
Le
lendemain, notre escapade nous emmène à la passe nord. Nous
profitons d'une piste cyclable intégrée à la route principale.
Chose quasiment inexistante en Polynésie. Nous apprenons que la
route (une quarantaine de kilomètres) a été construite à grand
frais pour que le Président Chirac puisse, un jour, aller
directement, depuis l'aéroport, dans la luxueuse résidence
personnelle de Papa Flosse qu'il souhaitait mettre à sa disposition.
Dans cette perspective, la piste avait été également refaite pour
accueillir des gros porteurs. Finalement, sans doute dans la crainte
d'un scandale à venir, Chichi n'est jamais venu et Fakarava conserve
ses infrastructures de qualité, dont la fameuse route-président
comme ils l'appellent. L'argent de la République ne dort jamais sous
les cocotiers !
A vélo
En
chemin, nous nous arrêtons à la plage du PK9 pour un déjeuner, non
pas sur l'herbe, mais sur une plage de sable fin. Après une sieste
méritée, nous louvoyons le long de la passe nord pour observer les
va-et-vient entre le lagon et le large. Le soir venu, le spectacle de
la voie lactée et de ses étoiles scintillantes nous enchantent. Le
ciel de la nuit en Polynésie est un ravissement à part entière.
Merci belle Croix du Sud !
La plage publique
Notre
séjour polynésien tire à sa fin. Nous rentrons à Papeete le cœur
serré. Vahiné Sabine serait prête à prendre, non pas le maquis,
mais le motu !
On achèterait bien ce petit bout de paradis
Définitivement,
les dieux, merci à eux, ont bien été généreux avec ce territoire
polynésien où la vie semble si peu contraignante, hors de la modernité, du temps et de l'argent. Une vraie antichambre terrestre du paradis ! Dommage
qu'on ne puisse pas s'y rendre pour le week-end !
On est passé par là
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