dimanche 13 octobre 2013

Fakarava et son lagon magique

Dans la passe sud de Fakarava

Nous n'avons qu'à peine le temps de digérer notre excellent séjour à Rangiroa que nous devons déjà partir pour Fakarava, un autre atoll des Tuamotu. L'avion d'Air Tahiti égrène les atolls avant d'arriver à destination. Durant le trajet, nous sommes littéralement scotchés au hublot pour profiter d'un spectacle de toute beauté. Reconnu réserve de la biosphère par l'UNESCO, Fakarava est, comme Rangiroa, un des plus beaux spots de plongée au monde.

Atoll vu du ciel

Notre pension est un repaire de plongeurs confirmés. Il est plaisant de baigner, sur la terre ferme, dans cette ambiance sous-marine car ces passionnés partagent facilement leurs expériences. L'un d'entre eux, Vincent, particulièrement prolixe, nous confie que durant son séjour polynésien, il a prévu plus de soixante plongées ! Lourdement équipé, il réalise des films et prend des milliers de photos de la faune ultra foisonnante du secteur. Un autre, Thomas, nous raconte son stage d'un an dans une ferme perlière dans le cadre de ses études sur l'atoll d'Ahé, cher à Bernard Moitessier. Coralie, quant à elle, nous « énerve » doublement : non seulement, elle n'est qu'à la moitié de son tour du monde (alors que la fin du nôtre commence), mais surtout elle habite à la Réunion. Rrrrrh!

Devant l'aéroport

Face au mur de requins

Nous succombons à la tentation d'un tour dans la passe sud. 

 
Départ en excursion

Après la traversée du magnifique lagon, nous nous retrouvons sur un motu paradisiaque (il s'agit d'un pléonasme !). 

Motu

Le bateau arrimé, nous plongeons dans une anse minuscule. Un gigantesque napoléon y prend ses quartiers avec quelques dizaines de requin. Rapidement suivi par d'autres compatriotes, ce poisson massif est entouré d'une vie grouillante. 

 Napoléon

Nous nous enfonçons un peu plus dans la passe. Le snorkeling est totalement phénoménal. Des milliers de poissons de toute sorte se baladent tranquillement face à un mur de corail coloré qui plonge dans les profondeur abyssale de l'océan. Des requins sillonnent ce territoire en maître de lieux. La visibilité est prodigieuse. A vingt-cinq mètres de profondeur, des bancs de requins font du sur-place. 

La passe sud

Le courant entrant nous déporte sans le moindre effort. Il faut rester vigilant. Si nous nous éloignons trop, le courant risque de nous happer et de nous envoyer, bien malgré nous, au cœur du lagon après un voyage de quelques kilomètres.

Le tombant

Un dernier passage par des motus de sable rose nous rappelle que la Nature rejoint l'Art en certaines circonstances.

Le bateau accoste

Rassasiés, nous retrouvons le soir même le plancher des vaches pour un debriefing collectif. Au moment de payer l'excursion, la propriétaire nous demande si nous sommes résidents et, pris de compassion pour ces deux jeunes (plus si jeunes), nous accorde une réduction bienvenue. 

 
Port d'attache

Sabine regrette de ne pas avoir pu assister à l'office le matin même. Dommage, nous avions jeté notre dévolu sur la paroisse mormone. La prochaine fois, nous choisirons peut-être avec les témoins de Jéhovah ! Qui sait ?

Cimetière mormon

A bicyclette

Le lendemain, notre escapade nous emmène à la passe nord. Nous profitons d'une piste cyclable intégrée à la route principale. Chose quasiment inexistante en Polynésie. Nous apprenons que la route (une quarantaine de kilomètres) a été construite à grand frais pour que le Président Chirac puisse, un jour, aller directement, depuis l'aéroport, dans la luxueuse résidence personnelle de Papa Flosse qu'il souhaitait mettre à sa disposition. Dans cette perspective, la piste avait été également refaite pour accueillir des gros porteurs. Finalement, sans doute dans la crainte d'un scandale à venir, Chichi n'est jamais venu et Fakarava conserve ses infrastructures de qualité, dont la fameuse route-président comme ils l'appellent. L'argent de la République ne dort jamais sous les cocotiers !

A vélo

En chemin, nous nous arrêtons à la plage du PK9 pour un déjeuner, non pas sur l'herbe, mais sur une plage de sable fin. Après une sieste méritée, nous louvoyons le long de la passe nord pour observer les va-et-vient entre le lagon et le large. Le soir venu, le spectacle de la voie lactée et de ses étoiles scintillantes nous enchantent. Le ciel de la nuit en Polynésie est un ravissement à part entière. Merci belle Croix du Sud !

La plage publique

Notre séjour polynésien tire à sa fin. Nous rentrons à Papeete le cœur serré. Vahiné Sabine serait prête à prendre, non pas le maquis, mais le motu !

On achèterait bien ce petit bout de paradis

Définitivement, les dieux, merci à eux, ont bien été généreux avec ce territoire polynésien où la vie semble si peu contraignante, hors de la modernité, du temps et de l'argent. Une vraie antichambre terrestre du paradis ! Dommage qu'on ne puisse pas s'y rendre pour le week-end !

 On est passé par là

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